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NOTA. 141 cours 4
Ce Nota, est particulièrement technique et scientifique.
Le naturopathe-hygiéniste ne devra pas s'en formaliser ou avoir une réaction de rejet. Cette partie n'est pas indispensable au cours, mais elle est proposée à destination des personnes qui souhaitent bénéficier d’une approche très pointue et scientifique.
Vitamine C ou acide ascorbique.
La vitamine C possède une structure en 2,3-endiol-L-gulonique acide lactone qui peut être synthétisée par les plantes et les animaux à partir de l’acide glucuronique.
La dernière enzyme permettant sa synthèse est absente chez l’homme.
Rôles : La vitamine C intervient dans deux types de réactions en tant que cofacteur enzymatique :
- Des réactions d’hydroxylation d’une part (de la lysine et de la proline) nécessaires à la synthèse du collagène (une protéine importante pour la peau, les tendons, les ligaments, les os, les cartilages et la paroi des vaisseaux sanguins). Ces réactions participent également à la synthèse catécholamine (DOPA et noradrénaline), neurotransmetteur ayant un rôle sur l’humeur et à la synthèse de la carnitine (ou triméthyl-βhydroxybutyrate, molécule de petite taille synthétisable dans l’organisme à partir de leucine et intervenant au niveau du catabolisme des acides gras).
- D’autre part, la vitamine C intervient dans des réactions d’oxydo-réduction. Elle se révèle être un antioxydant très efficace. La vitamine C peut protéger les molécules essentielles de l’organisme (les protéines, les lipides, les glucides et les acides nucléiques) des dégâts causés par les radicaux libres pouvant apparaître pendant le métabolisme normal ainsi qu'en cas d’exposition à des toxines et à des polluants (la fumée de cigarette par exemple).
Elle permet également le recyclage d’une autre molécule antioxydante : la vitamine E.
Elle est également indispensable au fonctionnement du système immunitaire.
En bref, un apport en acide ascorbique (d’au moins 12 mg de vitamine C pour 100g dans les compléments alimentaires) permet :
- un fonctionnement normal du système nerveux, du système immunitaire et du métabolisme énergétique ;
- la formation normale du collagène nécessaire au fonctionnement des vaisseaux sanguins, de la peau, des dents et des gencives, des os et cartilages ;
- la production et la réparation des tissus ;
- une bonne cicatrisation ;
- de synthétiser les neurotransmetteurs ;
- la régénération de la vitamine E dans sa forme réduite ;
- de diminuer, par ses propriétés antioxydantes, certains des dégâts causés par les radicaux libres, susceptibles d’accélérer le processus de vieillissement ;
- la réduction de la fatigue ;
- le fonctionnement normal du système immunitaire pendant et après un effort physique intense (pour des dosages à 300 mg) ;
- l’absorption du fer. Des taux de vitamine C faibles ont été associés à un certain nombre de troubles cardiovasculaires, parmi lesquels l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux, l’athérosclérose et certains cancers.
Certaines données montrent qu’il y a moins de probabilité que soient diagnostiquées de l’arthrose ou une polyarthrite rhumatoïde chez les personnes qui suivent un régime riche en vitamine C. En effet, celle-ci, antioxydante, pourrait limiter les effets nuisibles des radicaux libres impliqués dans la destruction du cartilage à l’origine de l’arthrose.
Toutefois, ces données sont à confirmer par d’autres études. Un apport d’1g par jour de vitamine C réduit la durée du rhume de 10 à 20% sans en diminuer l’incidence.
Carences : La carence en vitamine C peut être due à une insuffisance d’apport (personnes âgées, les alcooliques, les hommes seuls, les personnes suivant un régime restrictif), à des troubles psychiatriques (psychose, anorexie mentale), à une nutrition parentérale non supplémentée et à une malabsorption (maladie de Crohn).
La carence peut aussi être effective lors de l’augmentation des besoins (grossesse, allaitement, fumeur au-delà de 20 cigarettes par jour).
Alors que la déplétion reste majoritairement asymptomatique, elle peut être délétère lorsqu’elle perdure.
La carence en vitamine C est toujours d’actualité et la déplétion en vitamine C dans la population générale est devenue un facteur de risque de certaines maladies : les cancers oropharyngés et digestifs, les troubles cognitifs, la cataracte et les maladies cardiovasculaires.
Le syndrome spécifique de carence en vitamine C est le scorbut caractérisé par une anorexie, une asthénie, des œdèmes et un syndrome hémorragique, notamment buccal. Si elle est totale et durable, correspondant à un apport inférieur à 10 mg/j pendant plusieurs mois, elle entraîne la mort.
D’après l’étude du Val-de-Marne, près de 20 % des adultes ont des apports se situant au-dessous de 2/3 des apports conseillés.
Apports conseillés : Les apports conseillés pour un adulte se situent entre 100 et 200mg/j. Un supplément de 20% est conseillé pour le fumeur de plus de 10 cigarettes par jour. Ce besoin physiologique accru par rapport à des non-fumeurs s’explique par un renouvellement plus rapide de la vitamine C face aux oxydants véhiculés par la fumée.
Les fumeurs doivent alors veiller tout particulièrement à consommer, à chaque repas, des fruits et des légumes. La femme enceinte doit également bénéficier d’un apport légèrement supérieur pour assurer la couverture des besoins liés à l’hémodilution et au transport actif de la vitamine C dans le cordon et le placenta.
Cet apport est encore plus élevé chez la femme qui allaite.
Enfin, l’alcoolisme, le diabète, l’exercice physique, certains médicaments (comme l’aspirine) ou certaines situations pathologiques (infections, fractures, cancer, diabète) augmentent les besoins en vitamine.
Il peut exister des surdoses en vitamine C caractérisées par des diarrhées, des ballonnements, des nausées voire des vomissements. Le taux de vitamine C diminue notablement à partir de 2g par jour. Au long cours, une consommation d’une grande quantité de vitamine C peut favoriser l’apparition de calculs rénaux.
Parmi les contre-indications à la vitamine C, on note l’oxalose (troubles du métabolisme d’origine génétique dont l’accumulation de cristaux dans les reins conduit à une insuffisance rénale), un déficit en G6PD (Glucose-6-phosphate déshydrogénase) ou des situations dont la charge acide aggraverait l’état (acidose tubulaire rénale, cirrhose, goutte…).
Sources alimentaires : les pommes de terre, les fruits frais (kiwi, citron, orange, pomelo, mangue, papaye, tomates, cassis, groseilles, fraises et raisin) et les légumes (choux, poivrons, épinard, cresson, persil, ciboulette) constituent les sources les plus importantes dans l’alimentation occidentale.
Les fruits exotiques comme l’acérola et le camu-camu en sont également très riches. La consommation de 500g de légumes ou fruits par jour permet de couvrir les besoins quotidiens en vitamine C.
Leur teneur en vitamine C diminue au fil du temps.
Cette vitamine est la plus fragile de toute, elle est sensible à l’air, à la chaleur et à la lumière. Il faut privilégier la cuisson à la vapeur des légumes et l’utilisation de la cuisson sous pression dans le cas de légumes rissolés. Au moins un fruit ou légume cru doit être consommé quotidiennement. Les acides L-ascorbiques naturels et synthétiques sont chimiquement identiques, leurs activités biologiques et leur biodisponibilité sont les mêmes. (Source Hall archives ouvertes.)
Fin du Nota.