NOTA.    152     cours 4                                                                                                                                    

Calcium (Ca) Rôles :                                                                                                                

Cinquième élément le plus abondant dans l’écorce terrestre, son premier rôle est l’édification et le renouvellement du squelette, en agissant sur la minéralisation de l’os.

Sous forme d’hydroxyapatite associée au phosphore, le calcium confère au squelette ses propriétés mécaniques. 99% du calcium contenu dans l’organisme est localisé dans le squelette et les dents.

L’homme adulte en renferme 1200g.

D’autre part, il possède de multiples effets grâce à sa fonction de second messager et à son rôle dans le couplage électromécanique sous forme ionisée (Ca++).

Le calcium se lie facilement à un grand nombre de protéines de liaisons et intervient dans l’activation de plusieurs systèmes enzymatiques.

 Il participe de ce fait à :

- la contraction musculaire et cardiaque ;

- la coagulation sanguine ;

- la mobilité, aux échanges et à la division cellulaires ;

-  la perméabilité membranaire ;

- la sécrétion d'hormones (comme l’insuline) ;

- la libération de neurotransmetteurs ;

- la transmission de l'influx nerveux ;

- au maintien de l’intégrité des membranes.

Un certain nombre d’études traitant de l’importance du minéral dans la phase d’acquisition du capital osseux ont été publiées.

Le calcium, en combinaison avec la vitamine D, a été largement étudié dans la prévention nutritionnelle de l’ostéoporose et au cours du vieillissement. Cette association semble donner de meilleurs résultats qu’une supplémentation unique en calcium.

La vitamine D (calcitriol) intervient dans le mécanisme de transport actif du minéral à travers la paroi des entérocytes. En effet, elle contrôle l’expression du gène codant une protéine (CaBP : calcium binding protein) qui régule la migration du calcium à travers la barrière entérocytaire et active la Ca-ATPase, ce qui accroît la perméabilité membranaire aux ions Ca++.

Chez la femme en début de ménopause, une supplémentation en calcium et vitamine D se traduit par une légère augmentation de la densité minérale fémorale, sans réduire le risque de fracture alors que chez le sujet âgé, le bénéfice d’une calcithérapie, associée à une supplémentation en vitamine D est réel.

De nombreuses recherches sont effectuées pour tenter d’améliorer l’absorption intestinale du calcium. Les prébiotiques tels que l’inuline et les oligofructoses, qui sont des oligosaccharides, semblent améliorer l’efficacité d’absorption intestinale du calcium chez l’adolescent et chez la personne âgée.

Les mécanismes mis en jeu sont une diminution du pH intestinal améliorant la solubilité du calcium, des effets trophiques sur la muqueuse intestinale augmentant ainsi la surface d’échange, une augmentation du flux d’eau avec drainage des solutés ainsi que des échanges ioniques.

Carences : on sait que la malnutrition perturbe la croissance du squelette. En effet, si la biodisponibilité du minéral ingéré ne permet pas de compenser les pertes obligatoires, la calcémie s’abaisse, stimulant alors la sécrétion d’hormone parathyroïdienne qui provoque alors une résorption osseuse.

Chez l’homme et chez la femme, ce risque croît naturellement lorsque la densité minérale diminue spontanément au cours du vieillissement, on parle d’ostéopénie physiologique.

Elle apparaît dès 30 ans et s’amplifie à partir de 50 ans chez la femme et 60 ans chez l’homme conférant un terrain favorable à l’ostéoporose.

Les signes cliniques d’un déficit en calcium ne surviennent que tardivement lorsqu’ont eu lieu des modifications au niveau osseux à moyen ou à long terme. On parle de troubles liés à des défauts de minéralisation du tissu osseux, il s’agit de l’ostéomalacie chez l’adulte et de rachitisme chez l’enfant.

Apports conseillés : chez l’adulte, les ANC sont de 900 mg journaliers. Chez la femme de plus de 55 ans (soit après la ménopause) et chez les personnes âgées les besoins sont de 1200 mg par jour.

Les apports en calcium sont insuffisants, 45% des hommes et 62% des femmes ont des apports inférieurs à 1200 mg/j.

Selon l’étude du Val-de-Marne, 8 % des adultes des deux sexes se situent en dessous des 2/3 des apports recommandés (20).

De ce fait, le PNNS 2011-2015 prévoit d’augmenter les apports en calcium dans les groupes à risque et de diminuer de 10% au moins la proportion de femmes jeunes, d’adolescents et de personnes âgées ayant des apports en calcium alimentaire inférieurs aux besoins nutritionnels moyens.

La limite de sécurité fixée par le Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF) est de 2500mg/jour (cette dose ingérée quotidiennement durant toute la vie n’entraine pas d’effet néfaste sur la santé).

Chez des sujets sensibles, des apports excessifs en calcium à long terme peuvent engendrer une hypercalciurie avec lithiase urinaire et nephrocalcinose .

Sources alimentaires : Le calcium est bien sûr présent dans le lait (teneur en calcium dans le lait de vache : 1200 mg/L et dans le lait de brebis : 1500 mg/L) et les produits laitiers (plus ils sont gras, moins il y a de Ca).

Les fromages à pâte dure et le vieux parmesan déshydraté (306mg/30g) en sont riches. La sardine est particulièrement riche en calcium (798 mg/100g). Certains légumes (brocoli, blette, fenouil, épinards, poireau), plantes aromatiques (le basilic, le persil, la ciboulette et le cerfeuil), et les fruits secs : noisettes, amandes (248mg/100g) ou graine de sésame (962mg/100g) en contiennent. Le calcium apporté par les fruits, légumes et céréales possède une disponibilité moindre. (Source Hall archives ouvertes.)                                                                                                                                                                                                      

Fin du Nota.

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