NOTA.   159       cours 4                                                                                                                                             

Phosphore (P) Rôles : minéral essentiel pour le fonctionnement normal de tous types cellulaires, il est très abondant dans le corps humain. Il constitue avec le calcium et le magnésium, la masse minérale du squelette osseux.

La majorité du phosphore se trouve au niveau des cristaux d’hydroxyapatite osseux (sous forme Ca-phosphate) alors que seulement 1% est retrouvé dans le sang et les fluides biologiques.

A pH physiologique, le phosphore inorganique (Pi) est trouvé sous deux formes ioniques principales monovalent (H2PO4 -) et divalent (H2PO4 2-) dont le ratio entre les deux dépend du pH.

Le Pi, principal système tampon intracellulaire, joue un rôle fondamental dans le fonctionnement et le renouvellement cellulaire en tant que composant des acides nucléiques.

Il est aussi le composant essentiel d’autres composés biologiques tels que les phospholipides des membranes. Il participe à la plupart des réactions biochimiques de l'organisme, notamment sous forme d'adénosine triphosphate (ATP), la principale forme de stockage et de transport d’énergie dans la cellule.

De plus, il est omniprésent en tant que régulateur des processus métaboliques, de nombreuses enzymes, hormones et seconds messagers subissant des réactions de phosphorylation pour être activés.

Le phosphore intervient également de façon très importante dans le maintien de l’équilibre acido-basique comme système tampon.

Apports conseillés : les ANC sont de 750 mg/jour pour les adultes. Ils sont calculés sur la base du maintien de concentrations plasmatiques normales (environ 30 mg/L) chez l’adulte, considérées comme représentant un apport adéquat pour satisfaire les besoins cellulaires et pour la croissance osseuse.

Parce que le phosphore est ubiquitaire (très répandu), il n’existe quasiment pas de carence d’apport et sa consommation moyenne quotidienne est d’environ 1500 mg.

Les besoins sont principalement accrus lors des périodes de forte croissance, en cas d’alcoolisme,  pendant le dernier trimestre de grossesse et au cours de l’allaitement.

La dose limite de sécurité fixée par la CSHPF est de 2500 mg/jour.

Chez les sujets âgés, on note un apport légèrement inférieur aux apports recommandés lié à une certaine anorexie et aux prises de suppléments de calcium (carbonate ou citrate) qui complexeraient le phosphate, réduisant ainsi sa biodisponibilité).

Sources alimentaires : On le trouve dans la plupart des aliments mais plus particulièrement dans les produits laitiers, les viandes et les poissons. Il faut noter que cet élément est utilisé comme additif alimentaire sous forme de polyphosphates ou comme acidifiant dans les boissons type « sodas » sous forme d’acide phosphorique.

L’apport sous cette forme n’est pas négligeable dans les pays industrialisés qui utilisent de plus en plus de produits transformés. Le phosphore issu des graines tels que les haricots, poix, céréales et noix est stocké sous forme de phytate.

Sous cette forme, le phosphore possède une biodisponibilité de 50% chez l’Homme qui ne dispose pas de l’enzyme les hydrolysant : la phytase.

On trouve cette enzyme notamment dans le levain. Le phosphore alors présent dans les graines de céréales entières incorporées, dans les pains au levain, a une biodisponibilité augmentée par rapport aux pains non levés ou aux céréales du petit déjeuner.

Parmi les interactions nutritionnelles, on note celle avec le fructose (à l’état naturel présent uniquement dans les fruits et le miel mais peut aussi être présent dans les aliments industrialisés : biscuits, gâteaux ou crèmes desserts, appelé « sirop de glucose-fructose »).

Il a été montré que les sujets qui possédaient un régime riche en fructose (20% des calories) induisaient une perte urinaire de phosphore par dérégulation de la captation hépatique du fructose et sa transformation en fructose-1-P, augmentant par conséquent le turnover du phosphore.

Ce phénomène serait majoré par un apport faible en magnésium. Pour conclure, les apports en phosphore dans l’alimentation actuelle sont généralement largement suffisants pour subvenir aux besoins de l’organisme. D’un point de vue « effet santé », il n’est alors pas nécessaire de revendiquer un apport élevé en phosphore pour un aliment donné.

Il faut en tout cas, distinguer les apports en acide phosphorique très acidifiants des apports en phosphate trouvés d’avantage dans les aliments peu ou pas transformés sous forme de sels de potassium, de magnésium et de calcium.  (Source Hall archives ouvertes.)                                                                                                

Fin du Nota.

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