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NOTA. 166 cours 4
Sélénium Rôles : Le sélénium exerce une puissante activité antiradicalaire dans le cytoplasme et les mitochondries en tant que constituant des glutathions peroxydases (GSH-Px).
Il exerce alors une activité de coenzyme de ces enzymes qui travaillent en association avec la vitamine E. Les GSH-Px sont antioxydantes et constituent une des principales lignes de défense contre les agressions produites par les radicaux libres de l’oxygène.
Ces enzymes antioxydantes sont au nombre de 4, elles sont, cellulaires, gastro-intestinales, extracellulaires et liées aux membranes phospholipidiques. Elles partagent toutes le même rôle détoxifiant des espèces réactives de l’oxygène (peroxyde d’hydrogène et hydro peroxydes organiques) et leur activité enzymatique est directement proportionnelle à l’apport en sélénium, conséquence de la relation étroite qui existe entre carence en sélénium et stress oxydant.
Le sélénium est également cofacteur de la 5‘-désiodinase (5‘DI) et active ainsi la transformation de l’hormone thyroïdienne T4 en T3 dans les tissus périphériques.
Il améliore ainsi le rendement de la glande thyroïde.
La sélénoprotéine P qui sert au transport du sélénium est aussi antiradicalaire. D’autre part, le sélénium a un rôle de modulateur des réponses inflammatoires.
Alors qu’il s’avère être immunostimulant à faible dose, il est cependant immunosuppresseur à forte dose. Enfin, il participe à la détoxification des xénobiotiques ;
Une étude clinique a montré qu’une dose de 100µg pris quotidiennement pendant 5 semaines améliore l’humeur et diminue l’anxiété (notamment en post-partum ainsi que chez les personnes âgées hospitalisées, chez les patients cancéreux suivant une chimiothérapie et chez les patients VIH recevant un traitement antirétroviral intense).
Le sélénium fait l’objet de nombreuses études pour son rôle dans les pathologies cancéreuses. En bref, selon l’EFSA, un apport suffisant en sélénium se révèle intéressant grâce à :
- son activité antioxydante puissante (en association avec la vitamine E) ;
- son action stimulante du système immunitaire ;
- son activité dans le métabolisme du foie, de la thyroïde et dans la formation des spermatozoïdes.
Carences : elles se décrivent principalement dans les régions où les sols sont pauvres en sélénium (Asie, N.O du Pacifique, côte sud de l’atlantique, Nouvelle Zélande, Ecosse, Allemagne, Russie…) ou peuvent être consécutives à un régime végétarien (mal équilibré selon les personnes mais pas inéluctable au régime végétarien...), à une nutrition parentérale prolongée, à l’alcoolisme, au tabagisme ou à une inflammation de l’intestin.
La carence se traduit par une baisse du sélénium plasmatique, de la GPHPx érythrocytaire ou plaquettaire, une incapacité cellulaire à métaboliser les peroxydes, une macrocytose, une hémolyse, des modifications d’activité enzymatiques reflétant la fonction hépatique et musculaire, des troubles de l’immunité, des concentrations élevées en hormone thyroïdienne T4.
Les signes cliniques peuvent se caractériser par des faiblesses musculaires douloureuses, des atteintes cutanées (hyperpigmentation), la survenue d’infection à répétition et des troubles cardiovasculaires.
Apports conseillés : la dose de 1µg/kg de poids corporel et par jour a été fixée comme dose adéquate.
En moyenne, les ANC sont de 55 µg/jour. Il semblerait qu’en France, les apports moyens ne représenteraient que 60 à 70% des doses recommandées. La valeur maximale de 5µg/kg/jour a été définie comme la dose n’induisant aucun risque d’effet délétère (toute une vie durant) et c’est la dose limite de 150µg/jour qui a été proposée en France.
Cette limite est basse lorsque l’on sait que les Finlandais en consomment de l’ordre de 100 à 200µg/jour. La prise sur de longues périodes de 500 à 1000 µg par jour, donc des doses très élevées, peut être responsable d’alopécie, de caries dentaires, de lésions de la peau, d’ongles épaissis et friables.
Sources alimentaires : les céréales complètes et les produits animaux sont des sources de sélénium. Les poissons tels que la lotte (425µg/100g), le thon (348µg/100g) et le lieu noir (180µg/100g) en contiennent des quantités importantes.
Les noix du brésil sont elles aussi une source majeure de sélénium (1 noix en contient environ 95µg). Parmi les autres oligoéléments, le manganèse (Mn) (Mn ; 1 mole = 55 g) fait partie des minéraux qui sont indispensables chez l’Homme, tout comme le molybdène (Mo) mais qui ne justifient pas de définition des apports nutritionnels conseillés dans la mesure où la couverture des besoins est largement assurée par l’alimentation.
Dans le même groupe, on peut également citer le vanadium (V), le cobalt (Co), le Nickel (Ni), l’iode (I) et le fluor (F). (Source Hall archives ouvertes.)
Fin du Nota.