NOTA.   171         cours 4                                                                                                                                                

La pharmacienne Maud Mingeau précise que le premier élément à contrôler dans les troubles ostéoarticulaires dont les causes sont métaboliques ou hormonales, c'est l'inflammation. Il est ainsi possible de faire doser le CRP ultrasensible pour contrôler un syndrome inflammatoire de bas grade et la ferritinémie. Si ces constantes biologiques sont perturbées, il sera utile de mettre en place les apports suivants :

- le zinc  il est concentré dans certaines régions osseuses puisqu’il joue un rôle important dans la multiplication des ostéoblastes (cellules de constructions des os) et dans la synthèse du collagène. Il est souhaitable de l'associer avec du sillicium.

- les acides gras Oméga 3 car ils contribuent à moduler les processus inflammatoires présents dans les troubles ostéoarticulaires. En effet certains métabolites de l'acide gras DHA (de la famille des Oméga 3), appelés résolvines, favorisent la résolution de l'inflammation plus rapidement et l'EPA, en se transformant en PGE3 (prostaglandine anti-inflammatoire), aura un effet anti-inflammatoire et donc très utile dans le cas d'arthrite ou d'arthrose.

- le manganèse est un oligo-élément souvent associé à la protection contre les radicaux libres (présents en cas de troubles ostéoarticulaires), mais aussi à la synthèse de la thyroxine et est surtout conseillé pour son rôle anti-allergique (eczéma, asthme, allergie alimentaire). Le manganèse intervient dans la formation et le développement du squelette car il active la glycosyl transférase, enzyme assurant la synthèse des protéoglycanes et donc module la qualité des cartilages en participant notamment à la chondroprotection ou protection du cartilage (chondro = cartilage). Origine : noix, noisette, pignons de pin, et différentes légumineuses (lupins, pois chiches, etc.)

- le cuivre est un cofacteur de la lysyl oxydase : c'est un facteur clé de la formation des réseaux d'élastine et du collagène du cartilage osseux. L'apport conseillé est de 1 à 2 mg par jour. Attention, il peut entrer en compétition avec le fer : si celui-ci est en trop grande quantité, le cuivre va s'accumuler dans l'entérocyte de l'intestin et ne sera plus distribué dans l'organisme.

Il est à noter qu'il existe des interactions importantes entre le cuivre, le fer et le manganèse. Ainsi, dans toute supplémentation micronutritionnelle, il conviendra de respecter un équilibre, surtout si un apport en fer doit être envisagé.

Le fer est l'oligoélément dont l'apport en quantités inhabituelles est le plus susceptible de modifier le métabolisme des autres oligoéléments.

• La vitamine C intervient dans la biosynthèse du collagène (cette protéine représente 25 à 35 % des constituants protéiques de l'organisme).
• L'apport en silicium pourra être intéressant également. Le silicium permet la cristallisation puis la minéralisation de l'os jeune. Il maintient les tissus osseux et cartilagineux par le biais de :

- la régulation de la synthèse du collagène ;

- la régulation de la synthèse des protéoglycanes : association d'une protéine aux glycosaminoglycanes ou GAG (sulfate de chondroïtine, sulfate de dermatane).

C'est un facteur de calcification au moment de la minéralisation osseuse. Sous la forme de silanols, il évite la formation de peroxydes lipidiques. Son assimilation diminue avec l'âge ce qui augmente le vieillissement cutané.

Il neutralise les effets négatifs de l'aluminium de l'eau du robinet et de certains médicaments contre les douleurs gastriques (l'aluminium inhibe l'activité des ostéoblastes en prenant la place du calcium !)

En micronutrition, il n'est pas rare d'utiliser des compléments phytothérapeutiques pour apporter les minéraux ou oligoéléments manquants à l'organisme des patients.

Ainsi, pour le silicium, la prêle sera une plante très efficace seule ou en association. On la retrouve souvent sous forme de solutions issues de procédés d'extraction très rigoureux et, dans tous les cas, à partir de la plante fraîche pour s'assurer de l'intégralité et de l'intégrité des éléments constituants et actifs du végétal. On peut aussi avoir recours à l'ortie, mais aussi à la betterave rouge, les légumes verts d'origine biologique, etc.

Il est conseillé d'éliminer toutes les boissons acides (café, sodas riches en phosphore, etc.). La consommation de plus de 2 tasses de café par jour, génère un risque accru de fracture du col du fémur.

L'activité physique modéré est conseillé car cela favorise les processus de consolidation osseuse.                                                                                                                                                     

Fin du Nota.