NOTA-27
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Il est important ici que l'on s'attarde sur cette notion de catarrhe qui avec ses "écoulements et sécrétions", représentent les "symptômes les plus "reconnaissables ou identifiables » des maladies ORL.
Définition ORL : Oto-Rhino-Laryngologie ; qui concerne les oreilles, le nez, les sinus, la gorge et le cou.
- Les voies aériennes (respiratoires) supérieures incluent : le nez et les sinus, la bouche, le pharynx, le larynx et la trachée.
- Les voies aériennes inférieures sont les voies respiratoires intrathoraciques, des grosses bronches jusqu'aux alvéoles pulmonaires.
- Le catarrhe est une inflammation aiguë ou chronique des muqueuses (couche de cellules recouvrant les organes creux comme l’estomac, l’intestin, le pharynx, le rhino-pharynx, etc.) Fin des définitions.
Les maladies du nez, de la bouche, de la gorge et des oreilles sont, de nos jours parmi les plus courantes. Elle possède un facteur commun : la muqueuse.
La muqueuse est une membrane qui tapisse tous les organes creux du corps : tube digestif, appareil respiratoire, utérus, trompes, etc. Celles-ci jouent vis-à-vis des surfaces intérieures, le même rôle protecteur que la peau, pour les surfaces extérieures.
Comme le précise André Passebecq, il est capital pour la compréhension des rapports entre les différentes affections du nez de la bouche, des oreilles, du vagin, de l'utérus, etc, de connaître la signification de l'étroite parenté existante entre les structures de ces organes, ainsi que la similitude de nature essentielle de ces structures, avec la muqueuse de l'estomac, l'intestin, des poumons, etc.
Question :
Pourquoi, ce qui vient d'être énoncé ci-dessus est extrêmement important à retenir pour le futur naturopathe-hygiéniste, mais aussi pour toute personne qui souhaite s'autonomiser dans la gestion de sa santé ?
Réponse :
- Lorsque l'on a un "problème" ou une inflammation au niveau des organes de la digestion (estomac, intestin, côlon), il est admis en général d'aller voir un spécialiste tel qu'un gastro-entérologue.
- Lorsque l'on a un "problème" ou une inflammation au niveau des voies ORL (les oreilles, le nez, les sinus, la gorge, les glandes salivaires et le cou.), il est admis en général d'aller voir un médecin-spécialiste, ORL.
Cependant, il ne faudrait pas oublier le lien étroit qu'il existe entre les organes digestifs et les voies ORL. En effet le risque d'aller voir un spécialiste en fonction de l'endroit où se localise une inflammation et d'y attribuer le nom d'une maladie bien "identifié", est de passer à côté de la genèse ou de la cause véritable de la maladie.
Ainsi il sera donné une réponse uniquement symptomatique qui consistera par la prise de médicaments, afin d'empêcher ou d'enrayer la manifestation de symptômes divers et variés : antitussif, anti-inflammatoire ; anti-ceci ; anti-cela.
Procéder ainsi risque de favoriser des rechutes chroniques et régulières.
En effet si la cause des troubles ORL est d'origine digestives et concerne un "problème" au niveau de l'intestin, de l'estomac, du foie ou de pancréas, alors la cause n'ayant pas été identifié et corrigé, la maladie deviendra chronique.
Tant que l'on souffre de divers troubles digestifs chroniques, (ballonnements intestinaux, brûlures, aigreurs d'estomac, diarrhée, constipation), on ne peut atteindre un niveau de santé optimal. En effet tous ces troubles démontrent des difficultés de digestion, pouvant être à l'origine d'une grave déperdition d'énergie, des inflammations de la muqueuse digestive, mais aussi ORL, en raison de toxines et de toxiques, nées de digestion incorrecte.
Exemple :
Si la digestion de fruits ou d’amidons est entravée, au lieu d’obtenir normalement des sucres simples (glucose, lévulose, galactose) qui pourront être facilement absorbés, il se produit :
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De l’oxyde de carbone,
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De l’acide oxalique,
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De l’acide acétique,
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De l’alcool ; occasionnant des malaises tels que ballonnements intestinaux, avec émission de gaz malodorants, diarrhées, etc.
Le processus digestif peut être perturbé pour une raison ou une autre, en raison :
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D’une mauvaise mastication,
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D’une incompatibilité dans les associations alimentaires,
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D’absorption de liquides trop abondante pendant les repas,
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D’un stress important inhibant la sécrétion des sucs digestifs, (dans ce cas il y aura une augmentation du processus normal de fermentation et de putréfaction avec production décuplée de toxines), etc.
Dès que les cellules du foie (nommées cellules de Kupfer), ainsi que les cellules du tissu lymphoïde intestinal (follicules solitaires et plaques de Peyer) sont dépassées dans leur fonction détoxinante, il se produit une intoxication de l’organisme par le passage de poisons intestinaux dans les humeurs (sang, lymphe, liquide interstitiel). On parlera alors de toxilymphémie.
Par la suite, ces toxiques nés de digestion incorrecte, pourront être éliminés par les muqueuses (membranes qui tapissent la face interne de tous les organes creux du corps) :
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Tube digestif,
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Appareil respiratoire,
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Utérus…
Comme on l'a déjà vue, les muqueuses jouent, vis-à-vis des surfaces intérieures, le même rôle protecteur que la peau pour les surfaces extérieures.
Certaines sécrétions sont digestives, d’autres sont des sécrétions de défense qui ont pour rôle d’agglomérer les premières, isoler les substances nocives, neutraliser les acides et les diluer. D’autres sécrétions représentent l’expulsion des déchets dont l’organisme tente de se libérer.
Ces sécrétions se présentent sous forme de mucus.
L’irritation de la muqueuse par les toxines et toxiques qui l’encombrent va provoquer une inflammation ou état catarrhal (lié aux écoulements), et pourra donner lieu à différents troubles provoquant des "attaques" de la sphère O.R.L et déclenchant :
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Des sinusites,
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Des rhino-pharyngites,
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Des otites,
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Des conjonctivites.
En effet, lors de l’augmentation du processus normal de fermento-putrescence, il se produit une prolifération intense de virus et de bactéries coliques mais aussi entériques, causée par l’installation dans l’intestin grêle d’une flore de type fécale, car les bactéries qui peuplent le caecum et le côlon ascendant, migrent dans l’intestin grêle (d’après les travaux de la Doctoresse Kousmine).
En raison de l’inflammation de la muqueuse digestive, ces bactéries pourront s’étendre de proche en proche, de muqueuse en muqueuse, à l'instar d'un incendie, car elle tapisse la bouche, la gorge, l’œsophage, l’estomac, les intestins jusqu’au rectum, et même, se prolonge à l’intérieur des organes féminins et même masculin.
Mentionnons aussi l'extension possible de l'inflammation au foie, au pancréas, aux îlots de langerhans, etc.
Cette « ligne de protection » du tube digestif s’étend au-delà de la bouche, jusqu’au nez, aux yeux, et aux paupières. L’inflammation peut même atteindre les oreilles par les conduits internes tels qu les trompes d’Eustache ! Toutes ces régions corporelles sont donc intimement reliées les unes aux autres.
Même si l'on vient de mentionner plus haut, que les bactéries pourront à la faveur de l'inflammation s'étendre de proche en proche, de muqueuse en muqueuse, voire même d'organe en organe, comme le précise Docteur André Passebecq, la cause du catarrhe n'est pas fondamentalement le microbe.
C'est la toxémie, terme utilisé par le Docteur J.H; Tilden ou toxylymphémie, c'est-à-dire l'intoxication du sang et de la lymphe qui est à l'origine du catarrhe.
En effet comme on l'a vu ci-dessus, les troubles digestifs peuvent provoquer une modification de la flore intestinale (dysbiose) qui sera à l'origine d'une hausse de bactérie pathogènes et de toxiques divers, d'où la genèse des processus inflammatoires des voies ORL, entre autres.
Les microbes ne sont pas en cause, même s'ils apparaissent sur des terrains affaiblis ou dégénérés. Ils prolifèrent là où on les invite !
A ce propos André Passebecq précise :
" Les traitements symptomatiques peuvent temporairement causer une réduction des troubles, mais si les causes de base ne sont pas rectifiées, les mêmes difficultés de santé réapparaissent, localement et avec des extensions que l'on pourra imputer à d'autres causes ou à d'autres microbes.
Quelle que soit la localisation, quelles que soient les manifestations (symptômes) du catarrhe, maladies ORL, troubles respiratoires, troupes génito-urinaires..., les causes profondes sont semblables et les soins d'hygiène naturelle, tout en étant individualisés seront semblables dans leur essence.
L'ablation des végétations adénoïdes, des amygdales et des ganglions lymphatiques, n’est pas étrangère à l'actuelle recrudescence des maladies et à l'abaissement du niveau général de santé.
Quant au sirop antitussif, aux médicaments administrés pour réduire les symptômes, ils ne peuvent généralement qu'entraîner rechutes et complications.
On peut recourir, dans des situations précises, à l'ostéopathie. En ce qui concerne la phyto-aromathérapie, elle doit être maniée avec les plus grandes précautions, car certaines préparations même dites naturelles, peuvent contribuer à irriter les muqueuses ; prudence !
Pas de bain froid, en temps de fièvre. Aucune intervention pour abaisser la température corporelle (en règle générale). Repos au lit chaud.
En cas de difficultés respiratoires, sinusite, otites, bronchite, laryngite, croup (diphtérie), etc, procéder :
- Soit à des inhalations à l'eau seule, à la température d'environ 65 ° pendant 15 à 20 minutes, à plusieurs reprises par jour. On peut aussi avoir recours au Bol d'Air Jacquier (Société : Holiste)
Soit au séjour dans une pièce chauffée à 25° au moins, en humidifiant au maximum l'atmosphère pendant 15 à 20 minutes, plusieurs fois par jour."
Fin du Nota