NOTA.     28    cours 4                                                                     

 Précurseurs de la sérotonine

La vitamine B6 : elle est présente dans le poisson, les crevettes, les œufs, les céréales complètes, les bananes, les légumineuses, les carottes, les amandes, les dattes, les ananas, les pommes, les poires, les oranges, les pêches, etc.

Le calcium : il est présent dans les sardines, les crevettes, la poudre d’huitres, les fruits de mer en général, les algues marines, le jaune d’œuf, la dolomite, les amandes, les noix, les noisettes, le persil frais, les choux, le sésame, les oignons, etc.

Le magnésium : il est présent dans l’eau de mer (plasma de quinton), la dolomite, le chlorure de magnésium, le sel de mer complet, les lentilles, les arachides, le riz complet, les oignons, les amandes, les noix, les noisettes, les bananes sèches, les châtaignes, les figues sèches, les noix de coco, les dattes, les blettes, les abricots secs, le sucre intégral, etc.

Le millepertuis : c’est une plante qui existe sous forme de complément alimentaire. Attention à ses effets photo sensibilisants : ne pas s’exposer au soleil pendant le traitement.

L’huile de poisson : elle stimule la production de sérotonine. Elle est présente dans le thon, le saumon, les sardines, existe aussi sous forme de complément alimentaire tel que l’huile de sardine pour l’apport d’acides gras EPA DHA, omegacoeur (Holistica) ou Ergy 3 (Nutergia).

 

Le tryptophane (acide aminé) : il est présent dans les œufs, les poissons, les amandes, les noix, le pain complet, le riz complet, etc.

 

Le zinc : il est présent dans le poisson, le crabe, le jaune d’œuf, le pain complet, l’ail, les lentilles, les choux, les betteraves rouges, les amandes, les noix, les noisettes, etc.

 

Le 5 http : c’est une molécule présente dans certaines plantes comme le Griffonia simplicifolia.

La passiflore : elle existe sous forme d’EPS (Extrait de Plante Standardisé) en vente entre autres, sur internet et en pharmacie.

 

La SAM-e s-adenosyl methionine ; c’est un composé, naturellement présent dans l’organisme où il favorise le processus de méthylation par lequel des groupes de methyl (un atome de carbone et trois d’hydrogène) sont transférés d’une molécule à une autre. Elle existe sous forme de complément alimentaire.

Dans la mesure où la sérotonine sert à inhiber de nombreuses régions du cerveau, les mêmes régions sont désinhibées lorsqu’il y a trop peu de sérotonine. La destruction des régions du cerveau à forte densité de neurones sérotoninergiques entraine une désinhibition du contrôle réfléchi sur le comportement : l’animal cède à des pulsions, quelles que soient les conséquences de ses actes.

 

Lorsqu’on administre des chocs électriques a un rat qui essaie de se procurer de la nourriture, il s’interrompt après une dizaine de tentatives. Mais lorsqu’on épuise sa sérotonine, il persiste au-delà de 200 chocs et plus. Souris et rats cohabitent généralement sans problème dans une cage. Mais, si leur sérotonine est anormalement basse, les rats massacrent les souris.

 

Rene Hen (INSERM U184, Strasbourg) a créé une lignée de souris particulièrement agressives en éteignant le gène qui code l’un des récepteurs de sérotonine. La déplétion ou déperdition de la sérotonine entraine aussi une désinhibition de l’activité sexuelle.

 

Chez l’homme, les taux anormalement bas de sérotonine sont généralement associés à des comportements impulsifs, agressifs, voire très violents. C’est notamment le cas dans les formes violentes de suicide. Des taux très bas ont été relevés chez les criminels qui assassinent les membres de leur famille avant de tenter de mettre fin à leurs jours.

 

L’équipe du Dr Markus Kruesi (université de l’Illinois, Chicago) a établi qu’un taux bas de sérotonine était le facteur qui présidait le mieux aux comportements criminels ou suicidaires chez les enfants à "problèmes".

 

Les substances qui diminuent la sérotonine ont un effet désinhibant.

 

La yohimbine, un aphrodisiaque, interfère avec la sérotonine. La drogue ecstasy augmente les besoins d’échanges, les comportements démonstratifs, voire exhibitionnistes, en détruisant les terminaisons nerveuses sérotoninergiques. Cette destruction semble provisoire, mais, en l’état actuel de nos connaissances scientifiques, aucune certitude n’est permise.

 

Une baisse de la sérotonine entraine une destination du sujet qui se traduit, entre autres, par des accès de violence, d’agressivité, de l’hyperactivité, de l’impulsivité, de l’irritabilité, de l’anxiété, une tendance au suicide, à l’insomnie, à la dépression, à la boulimie, aux migraines, à l’addiction aux drogues et à l’alcool. Une sérotonine élevée favorise le calme, la patience, le contrôle de soi, la sociabilité, l’adaptabilité et la stabilité de l’humeur.

 

Chez les mammifères, le système nerveux central des femelles est plus sensible à la sérotonine ou sérotoninergique que celui des mâles. L’activité de la sérotonine est ainsi plus élevée dans le système nerveux central d’une femme que dans celui d’un homme.

 

Apprivoiser un animal sauvage entraine une modification de sa biochimie cérébrale avec une plus grande production de sérotonine et une baisse de la dopamine.

 

Voici une petite phrase extraite d’un article de la revue Nutra News, dont l’objectif était de dénoncer l’usage abusif des médicaments antidépresseurs.                          

 

… A croire qu’avec les inhibiteurs de blocage de la sérotonine prescrits sous forme de médicaments pour le traitement des dépressions, on cherche à nous apprivoiser et qu’on a tendance à diaboliser la dopamine par peur de la rébellion ! .

 

La carence comme l’excès de sérotonine s’avère incompatible avec une vraie santé mentale. Le sport régénère le cerveau autant que le sommeil. Les sports d’endurance, comme la course à pied et la natation, favorisent la synthèse de la sérotonine.

 

Les activités artistiques, telles que la sculpture, stimulent également la synthèse de la sérotonine. Par contre, la production de sérotonine est perturbée par les pesticides, les PCB (polychlorobiphényles), les herbicides. Les personnes de « type » sérotonine sont caractérisées par leur joie de vivre.

Comportements favorisant la production de sérotonine (neurotransmetteur du sentiment et du plaisir) selon le neurobiologiste Eric Braverman :

- Développez le pragmatisme : soyez plus et mieux à l’écoute des autres, vivez vraiment chaque moment, faites attention aux détails et ressentez pleinement chaque émotion.

- Pratiquez régulièrement la méditation ou le chant. La méditation favorise particulièrement la production de sérotonine.

- Passez du temps avec un (ou une) ami (e). Avant de donner votre avis, laissez-le (ou la) s’exprimer. Ne parlez qu’après avoir pris le temps de la réflexion.

- Ne laissez pas le stress vous envahir. Sachez lâcher prise si, quelque chose vous obsède ou vous échappe.

- Raisonnez moins et ouvrez-vous davantage à vos émotions : ouvrez votre cœur et devenez plus chaleureux. Développez votre écoute des autres. N’hésitez pas à leur dire que vous les appréciez ou même que vous les aimez. Aidez plus volontiers les autres, même si cela doit vous faire renoncer à quelques plaisirs personnels.

- Pour résoudre vos problèmes, soyez méthodique, raisonnez en termes de causes et d’effets, et passez en revue toutes les possibilités en préférant systématiquement les moins négatives.

Lorsque vous avez une tâche à accomplir, programmez-vous des étapes et établissez des actions prioritaires, le tout dans un temps délimite.

Phrases renforçant la production de sérotonine selon le neurobiologiste

Eric Braverman :

- Je suis de plus en plus à l’écoute des autres ;

- J’assume l’entièreté de mes actes ;

- Je demande ce dont j’ai besoin sans hésiter ;

- Je prends la place qui est la mienne.

La sérotonine en excès donne des individus extrêmement nerveux et très vulnérables émotionnellement, hésitants, distraits, sensibles à toutes les critiques et pathologiquement en paniques à la perspective de déplaire.

Souvent ces personnes sont d’une timidité maladive, manquent de confiance en elles et se considèrent comme inférieures aux autres. Elles sont facilement sujettes à des comportements de soumission.

La sérotonine en déficit donne des individus constamment fatigués, dépassés par les événements. Leur sommeil n’est ni récupérateur, ni régénérateur. Ces personnes perdent parfois toute sensibilité envers les autres et ne sont plus capables d’éprouver le moindre sentiment à leur égard. Méprisant les conventions qu’elles jugent indignes d’elles, elles ont tendance à se marginaliser.

Vivant dans le fantasme et l’exagération, elles ne sont ni capables de faire

la distinction entre la réalité et le mensonge, ni de faire preuve de rationalisme. Elles finissent souvent par perdre tout sens social et peuvent alors devenir excessivement impulsives et butées, agissant sur des coups de tête sans réfléchir aux conséquences.

Selon la "qualité" des pensées ou au contraire des sentiments qui régissent leur vie, les individus sont qualifiés de cérébraux ou d’émotionnels. La sérotonine "en équilibre ou équilibrée" favorise les individus travailleurs, minutieux et exigeants. Ce sont souvent des gens brillants, d’habiles décideurs, capables de belles réussites et n’hésitant pas à contourner le système.                                                                                                                                            

Fin du Nota.

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