NOTA-54
- Détails
- Catégorie : NOTA-COURS-2
- Affichages : 339
On apprend en hygiénisme que la cause fondamentale de la maladie est la toxémie. A cette cause, l'on peut ajouter les carences micro nutritionnelles, qui eux-mêmes génèrent de la toxémie par dysfonctionnement cellulaire. Les excès alimentaires sont, eux aussi une source de toxémie.
Comme le sujet de la détox est "complexe" sur certains aspects, voici un rapide condensé des mécanismes véritablement sollicités lors d'une "détox". Pour cela, certaines informations proposées ici, ont pu l’être déjà, dans d'autres cours. Ces redites sont nécessaires à la compréhension de certains mécanismes et de plus permettent une meilleure conscientisation et imprégnation d'élément majeur à bien comprendre, pour éviter différents "raccourcis" sémantiques, qui pourront avoir des conséquences concrètes et factuelles, lorsqu'il sera venu le temps de conseiller autrui.
La détox cellulaire est un mécanisme qui a lieu tous les jours grâce aux fonctions détoxifiantes du foie. En effet, comme cela a été déjà précisé dans d'autres cours, pour éviter l'acidose du sang, quotidiennement une partie des toxiques et acides apportés par l'alimentation et les digestions, sont stockés momentanément dans les tissus de soutien ou tissu conjonctif (mésenchyme).
Puis entre 1 à 3 h du matin, ces tissus vont se libérer de tous ces "toxiques-acides" grâce à une hydrolyse inflammatoire déclenché par l'adénohypophyse puis régulé par les glandes surrénales.
Les acides accumulés dans les tissus mésenchymateux pendant la journée vont être libérés et se retrouver la nuit dans la circulation sanguine grâce à une enzyme : l’hyaluronidase. Le foie va participer à cette phase d’élimination. Les déchets acides vont être tamponnés et neutralisés par la réserve alcaline, puis ensuite éliminés par les reins via les urines.
Toxémie.
Avant de parler de "détox", il est souhaitable d'éviter toutes les sources d'intoxication et d'intoxination de l'organisme telle que l'alimentation de piètre qualité (pauvre en nutriments et riche en additifs de synthèses toxiques), les toxiques liés aux additifs chimiques de synthèse, les toxiques liés à différents modes de production ou de cuisson (torréfaction, cuisson excessive d'où création de molécules de Maillard comme l'acrylamide des sucres et la glycation des protéines.
Mais aussi les toxiques nés de digestions incorrectes et de dysbioses intestinales, des émotions perturbantes qui altèrent le fonctionnement cellulaire normal, les toxiques que l'on retrouve dans les cosmétiques, dans les médicaments, dans les peintures, les vêtements, dans l'eau, dans l'air, etc.
A cela, on peut ajouter l'usage nocif du micro-onde qui altère la qualité des nutriments les rendants toxiques.
Autres sources de toxémie : les carences micro-nutritionnelles. Comme on l'a évoqué plus haut les carences micro-nutritionnelles peuvent être une source supplémentaire d'intoxication de l'organisme.
En effet toutes carence notable en certains micronutriments tels que les vitamines du groupe B (B2, B5, B3) mais aussi les minéraux et les oligo-éléments (soufre, zinc, magnésium, fer, manganèse et différents antioxydants vont affecter le fonctionnement des mitochondries (producteur d'ATP) ou centrale énergétique cellulaire.
Cela va occasionner :
- un manque de production d'énergie et une production importante de déchets d'où une augmentation de la toxémie intra-cellulaire.
- une augmentation des radicaux libres et des processus inflammatoires excessifs qui endommagent les cellules et sont à l'origine de nombreuses pathologies plus ou moins gaves jusqu'aux cancers.
Ce qu'il faut retenir ici, c'est que toute carence chronique en certains nutriments est source d'intoxication et de toxémie cellulaire.
Ainsi, une grande vigilance doit être exercée à propos de certains régimes alimentaires "idéaux" en théorie, mais qui dans la pratique pour diverses raisons individuelles (digestion, assimilation, interprétation personnelle d'un régime alimentaire) peuvent s'avérer au final carencé en divers nutriments.
Ainsi, on comprend mieux pourquoi telle personne se sent très bien avec un régime alimentaire en particulier et que son voisin qui suit la même alimentation, souffre de troubles de santé divers, en raison de la notion de "terrain individuel".
D'autre part, il est important de noter que pour que le foie assure son rôle majeur de « détox » il a besoin de divers nutriments. (Taurine, glycine, arginine, glutamine, ornithine mais aussi d'enzyme comme la SOD, de vitamine A, B2, B5 B6, B9, B12, C, D, E, ainsi que de zinc, du sélénium, de composés soufrés, d'acides aminés soufrés, etc.)
Donc aussi paradoxal que cela puisse apparaître, lorsque l'on se lance dans des processus dits "détox" mal étudiés, « agressif », trop intense, pratiqué trop souvent ou encore sur des périodes trop longues ou pas assez espacé dans le temps ; alors il peut se produire des carences micro-nutritionnelles qui seront à l'origine d'un dysfonctionnement cellulaire et/ou d'une moindre capacité hépatique à neutraliser les toxiques de l'organisme. Tout cela pourra aboutir au final à la toxémie et à l'intoxication de l'organisme, que l'ont été sensé éliminé par des périodes de détox.
Autres sources de toxémie : les carences micro-nutritionnelles (suite).
On peut ajouter aux sources de carences que l'on vient d'étudier, les carences micro-nutritionnelles en raison de la faible densité en nutriments de certains aliments (en vitamines, minéraux, oligoéléments, enzymes, etc.) en raison de différentes techniques (engrais chimiques de synthèse, production agricole intensive, mais aussi les modes de conservation ou de cuisson : ionisation, pasteurisation, friture, grillade, eau bouillante trop prolongée, etc.).
Théorie du Docteur Seignalet. Si l'on s'intéresse à la théorie (vérifiée) de ce médecin, on s'aperçoit que la très grande majorité des maladies concerne les pathologies d'élimination (dermatose, bronchite, rhinopharyngite, etc.) les pathologies d'encrassage, comme les maladies rhumatismales par exemple, et les maladies auto-immunes comme le cancer ou la sclérose en plaque.
Toutes ces maladies sont le résultat d'un excès de toxiques associé pour certaines, à un dysfonctionnement immunitaire. Dire cela, ne sous-estime pas pour autant, tous les mécanismes qui sont sollicités par ces déséquilibres comme les processus inflammatoires, le stress oxydatif, les infections, l'épuisement mitochondriales, qui ont tous ont tendance à s'emballer lors de maladies chroniques.
La théorie vérifiée du Docteur Seignalet, permet de bien conscientiser tout l'intérêt de contribuer à ce que l'organisme n'accumule que peu de toxiques, toxines et déchets au niveau intra et extra cellulaire.
La "détox" qui a pour objectif d'éliminer par différentes techniques les déchets de l'organisme, apparaît bienvenue. Les techniques pouvant être utilisés pour favoriser l'élimination des toxiques en surcharge dans l'organisme sont : les cataplasmes d'argile, de chou, de moutarde, d'huile de ricin, les bains de siège, les bains dérivatifs, les bains alternatif chaud-froid (Michel Dogna), la sudation, les bains hyperthermiques, le sauna, les tisanes (pissenlit, fumeterre, radis noir, artichaut, aubier de tilleul, etc.), les jus de légumes, le brossage à sec, les lavements, la méthode Gardelle ou la thérapie différentielle, les lavements, les mono-diètes, le jeûne, etc
Commentaire d’Éric Darche. Que se passe-t-il lors d'un jeûne qui est le mécanisme à priori, le plus abouti et le plus complet de la "détox" même s'il peut y avoir des exceptions en fonction des individus ?
L'organisme n'ayant plus d'aliment provenant de l'extérieur, va brûler ou autolyser ses propres tissus pour récupérer les nutriments dont il a besoin (vitamines, minéraux, enzymes, oligoéléments, sucres, protéines, lipides, etc.) En procédant ainsi, l'organisme va déloger les toxiques accumulés dans ses tissus et dans ses graisses. C'est cela qui est à l'origine du processus de détoxication de l'organisme. Fin du commentaire d’Éric Darche.
Bien des personnes se trompent en pensant que les processus de "détox" sont essentiellement provoqués par telles plantes, tels jus de légumes ou tels fruits, ou encore par tels breuvages. Ce qui est à noter c'est que certaines plantes ou certains aliments ont la capacité d'être cholagogue ou cholérétique, c'est-à-dire de favoriser la production de bile ou la chasse biliaire nécessaire à l'évacuation des déchets et toxiques, ou encore par leur composant de favoriser le fonctionnement d'un "émonctoire" ou d'un organe de "drainage" comme le desmodium qui est un protecteur de la cellule hépatique.
A ce propos on peut citer la cure d'aubier de tilleul du Roussillon en bâtonnet, très efficace pour favoriser entre autres, l'élimination de l'acide urique en excès dans l'organisme.
On peut aussi citer les fibres des fruits, céréales, plantes, etc., qui permettent de capter une partie des toxiques et de les évacuer par les selles. (Pectine de la pomme, son des céréales, mucilages des graines de lin, alginates des algues. On peut aussi avoir recours à la fameuse bouillie cellulosique provenant de la consommation de fruits et légumes. Ici c'est l'effet mécanique de la "détox" qui est mis en avant.
Les jus de fruits et de légumes n'ont pas d'effet "détox" de manière directe mais indirecte. En effet ils apportent différents éléments qui contribuent à optimiser les fonctions hépatiques de détoxication de l'organisme. On peut citer par exemple les brassicacées comme les crucifères tels que le chou de Bruxelles, le chou-fleur, le chou kale, le brocoli surtout en jeunes pousses qui apportent des vitamines du groupe B, de la vitamine C, des flavonoïdes, des carotéinoïdes, des indoles 3 carabinol, des dérivés soufrés comme le sulforafane, etc.)
On peut aussi citer l'ail, l'oignon par sa vitamine C, sélénium, allicine, quercétine, la betterave par sa méthionine, l'avocat par le glutathion, l'artichaut, l'asperge, la carotte, le radis noir, etc.
Certaines algues aussi ont un rôle intéressant au niveau hépatique mais il faut être prudent car certaines d'entre-elles, par leur capaciter de drainer les métaux lourds en contiennent souvent issue de la mer comme la chlorelle ou chlorella par exemple.
Mais l'essentiel du processus détox se réalise par une redistribution énergétique, c'est-à-dire que dès que l'on mange moins soit en supprimant une classe alimentaire (glucide ou lipide ou protéine) ou en absorbant moins d'aliments en générale, (un peu comme le budget dans un ménage), on va "économiser" de l'énergie" qui va servir immédiatement à d'autres processus comme celui de la détoxication de l'organisme, qui reste prioritaire au niveau des fonctions homéostasiques.
Donc, par le jeûne mais aussi à un moindre degré par les diètes, les monodiètes, les cures de fruits, de légumes sous forme entier ou en jus associé à une réduction alimentaire momentanée, on favorise donc comme on vient de le voir, une "économie" énergétique et une autophagie de nos propres tissus qui expliquent les processus de la "détox". N'oublions pas que la grande majorité des toxiques s'accumulent dans les graisses et que ces dernières étant des réserves énergétique, lors de leur oxydation dans un but calorique, les déchets qui y sont logés, vont retourner dans la circulation générale pour y être éliminé.
Préciser tout cela n'enlève pas l'intérêt de l'usage de jus de légumes (reminéralisantes et revitalisantes surtout en jus qui contribuent par leurs composant à optimiser les fonctions détox du foie) ou de plantes à action cholagogue ou cholérétique ou d'herbe, etc., lors d'un processus de détox ; mais permet d'avoir une approche plus juste des mécanismes de détoxification de l'organisme.
Une mise en garde doit être ici précisée à propos de l'excès de fruits aqueux mi-acides et acide, consommé à la "croque" ou en jus lors de période dite de « détox », comme les pommes, poires, cerise, abricot, et surtout les agrumes comme le citron, le pamplemousse, l'orange, etc. Cette notion d'excès est très « personnelle » car notre pouvoir d'oxydation des acides "faibles" des fruits s'avère très différentes d'un individu à un autre.
Tout cela permet aussi de mettre en garde différentes personnes qui peuvent sans s'en rendre compte, abuser des périodes de "détox" au détriment de leur organisme et provoquer des carences micro-nutritionnelles qui affecteront par la suite la capacité du foie à détoxiquer l'organisme comme on l'a vu plus haut.
En effet si l'on a recours trop fréquemment à des périodes de jeûnes, de diète ou de détox et si en plus on ne tient pas compte de la notion de terrain individuel, on peut par des actions inopportunes faire plus de mal que de bien à son organisme.
De plus différentes personnes par des purges inappropriées comme celle à l'huile de ricin peuvent agresser leur muqueuse intestinale et provoquer des dysbioses intestinales.
Bien des personnes ignorent que la purge qui permettant de libérer l'intestin grêle de son contenu repose sur un mécanisme agressif et dangereux pour la muqueuse intestinale. Que cela soit provoqué par des concentrations fortes en certains sels (chlorure de magnésium ou autres) ou encore par l'huile de ricin, dans tous les cas, il s'agit d'une agression de la flore intestinale et de la muqueuse intestinale qui se protège en sécrétant de l'eau pour diluer "l'intrus" et pour s'en libérer par une diarrhée ainsi provoquée.
La conséquence de telle mesure peut être une altération de la muqueuse intestinale qui va devenir excessivement poreuse et ainsi laisser passer toutes sortes de macromolécules ou toxiques dans le sang. Cela peut être la genèse d'allergies et d'intolérance alimentaires, mais aussi de mécanismes inflammatoires, oxydatif et infectieux ainsi que la genèse de pathologie auto-immunes et dégénératives entre autres.
Donc ce qu'il faut retenir, c'est que toute purge par nature est toxique pour l'organisme et pour la muqueuse intestinale, autrement il n'y aurait pas d'effet de purge.
On peut avoir recours exceptionnellement à une purge en cas d'empoisonnement afin de se libérer rapidement du ou des poisons qui se trouvent au niveau intestinal, afin d'éviter qu'ils ne passent dans la circulation sanguine.
"La détox" est un procédé très intéressant et favorable à la santé à partir du moment où il est conduit avec mesure, intelligence, « savoir-faire » et qu'il est adapté au terrain de la personne qui le pratique.
Lien vidéo à visionner : ICI
Fin du Nota